
Fiscalité, Administratif et impots en Vanlife
Introduction
Ça y est, vous avez en tête de tout quitter pour vivre la vie en van, mais vous allez devoir garder un pied sur terre. La liberté de la route est enivrante, certes, mais le monde administratif, lui, ne prend pas de vacances. Impôts, adresse, courrier…
Autant de détails qui peuvent sembler rébarbatifs face à l’appel de l’aventure, mais qui sont essentiels pour une vanlife sans accroc. Ne vous inquiétez pas, on va démêler tout ça ensemble. Voici ce qu’il faut savoir pour rouler sereinement, tout en restant en règle avec l’administration.
Doit-on payer des impôts en étant nomade ?
Eh oui, désolé de briser tes rêves de liberté totale, mais même en étant nomade, tu n’échappes pas aux impôts. C’est comme ça, où que tu sois, que tu utilises les services publics ou non, tu restes redevable envers ton dernier pays de résidence fiscale. Concrètement, si tu es français et que tu décides de parcourir le monde en van, c’est en France que tu continueras à payer tes impôts, à moins que tu n’établisses une nouvelle résidence fiscale dans un autre pays.
Et attention, pour changer de résidence fiscale, il ne suffit pas de se désinscrire de son ancienne adresse ; il faut prouver que tu as réellement établi ton centre d’intérêts ailleurs. (Donc non, passer 3 mois sur une plage de Bali ne te rend pas fiscalement indonésien !)
Alors, tu te dis peut-être :
« Mais je ne profite plus des routes, des écoles, des hôpitaux de mon pays, pourquoi devrais-je continuer à payer ? »
Je comprends ton point de vue, mais vois les choses autrement. Ton pays t’a formé, éduqué, soigné pendant des années ; c’est un peu comme une dette morale que tu continues à rembourser. Et puis, qui sait ? Un jour, tu pourrais avoir besoin de rentrer au bercail et de profiter à nouveau de ces services.
N’oublie pas non plus que, même si tu voyages, tu utilises quand même des infrastructures publiques : les routes sur lesquelles tu roules, les parkings où tu stationnes, les plages où tu te prélasses… Tout ça, c’est entretenu grâce aux impôts. Donc, en continuant à payer, tu participes à l’entretien de ces lieux que tu apprécies tant.
De plus, garder un lien fiscal avec ton pays d’origine, c’est aussi conserver tes droits civiques. Ça te permet de continuer à voter, à avoir une voix dans les décisions qui façonnent ton pays, même si tu n’y vis pas au quotidien. (C’est quand même cool de pouvoir râler contre le gouvernement en connaissance de cause, non ?)
Quelle adresse quand on est nomade ?
L’éternelle question de l’adresse quand on vit sur les routes ! En fait, tu as besoin de deux types d’adresses : une postale et une fiscale. Oui, je sais, ça fait beaucoup d’adresses pour quelqu’un qui n’a pas de domicile fixe !
Commençons par l’adresse postale. C’est celle que tu vas utiliser pour recevoir ton courrier, tes colis de Noël de Tata Jacqueline, et surtout, pour que ta banque puisse t’envoyer ta nouvelle carte bleue quand l’ancienne aura expiré (parce que oui, même en vanlife, on a besoin d’argent, quelle déception !). Pour ça, tu as plusieurs options :
- Demander à un proche de bien vouloir recevoir ton courrier (et lui promettre des cartes postales en échange)
- Utiliser un service de courrier du voyageur (certes, c’est payant, mais au moins, tu es sûr que personne ne va fouiner dans tes relevés bancaires)
- Opter pour la poste restante, si tu passes régulièrement par le même endroit
Maintenant, parlons de l’adresse fiscale. C’est la plus importante, car c’est elle qui va déterminer où tu vas payer tes impôts (eh oui, on en revient toujours là). C’est aussi cette adresse que tu vas utiliser pour tes papiers officiels, ton inscription sur les listes électorales, etc. Bref, c’est ton ancrage administratif dans la société.
Le truc, c’est que ces deux adresses peuvent être différentes. Tu peux très bien avoir ton adresse fiscale chez tes parents et faire envoyer ton courrier chez ton meilleur pote. L’essentiel est que tu aies toujours un moyen de récupérer tes documents importants et que l’administration sache où te trouver (même si toi, tu ne sais pas toujours où tu es !).
Comment avoir une adresse fiscale quand on vit en Camping-car ?
Trouver une adresse fiscale quand on vit en camping-car, c’est un peu comme chercher un point d’ancrage dans un océan de liberté. Heureusement, il existe plusieurs solutions pour garder un pied-à-terre administratif tout en roulant vers l’horizon.
Avant tout, rappelons que nous parlons ici de ton adresse fiscale personnelle. Si tu exerces une activité professionnelle pendant ta vanlife, c’est une autre histoire. (On a d’ailleurs concocté un article spécial sur la domiciliation professionnelle en vanlife, jette-y un œil si ça te concerne.)
Commençons par l’option la plus simple : la domiciliation chez un proche. C’est un peu comme demander à ta sœur de garder ton hamster, sauf que là, elle garde tes papiers. L’avantage ? C’est gratuit et facile à mettre en place. L’inconvénient ? Tu risques de lui devoir pas mal de services en retour. Et puis, ça peut avoir des conséquences fiscales pour elle, alors assure-toi qu’elle est bien au courant de ce dans quoi elle s’engage.
Si tu n’as pas de proche disposé à jouer les boîtes aux lettres, pas de panique ! Il y a le Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). C’est un peu comme si ta mairie te disait « Allez, viens, on t’héberge administrativement ». Pour en bénéficier, il faut avoir un lien avec la commune (y être né, y avoir vécu, etc.). L’avantage ? C’est gratuit et ça te donne un justificatif de domicile en béton. L’inconvénient ? Il faut renouveler la demande chaque année et donner signe de vie tous les trois mois. (C’est l’occasion de prendre des nouvelles de ta commune d’adoption !)
Enfin, si tu veux une solution clé en main, il y a la des services de courrier en ligne. C’est un peu le service 5 étoiles de la domiciliation. Tu paies, et une entreprise s’occupe de tout : réception du courrier, scan, réexpédition… L’avantage ? C’est pratique et professionnel. L’inconvénient ? Ça a un coût, généralement entre 20 et 50 € par mois.
Quelles solutions pour recevoir son courrier en vanlife ?
Comme on l’a vu précédemment, recevoir son courrier en vanlife peut sembler être un casse-tête. Mais ne t’inquiète pas, il existe des solutions pour ne pas perdre le fil de ta correspondance, même quand tu zigzagues à travers le pays.
En plus des options déjà mentionnées, parlons un peu de la réexpédition postale. C’est un service proposé par La Poste qui te permet de faire suivre ton courrier à l’adresse de ton choix. Pratique si tu as un itinéraire plus ou moins défini ! Cependant, ça peut vite devenir coûteux si tu changes souvent de destination.
Une autre possibilité, c’est d’opter pour des services de courrier en ligne. Ces petits génies du numérique scannent ton courrier et te l’envoient par email. Fini le papier qui s’entasse dans ton van ! (Et en bonus, tu fais un geste pour la planète.) Le hic ? Ça a un coût, et il faut avoir une connexion internet fiable.
Enfin, n’oublions pas la bonne vieille poste restante. C’est un peu old school, mais ça fonctionne ! Tu choisis un bureau de poste sur ton parcours, et hop, ton courrier t’y attend sagement. C’est idéal si tu as un point de chute régulier dans tes pérégrinations.
Comment gérer ses démarches administratives en vanlife ?
Tout d’abord, la dématérialisation est ton amie. Opte pour les versions numériques de tes documents quand c’est possible. Factures, relevés bancaires, déclarations d’impôts… De plus en plus de services proposent cette option. C’est écolo (bon ça reste à prouver mais on va croire eu monde des bisounours), pratique, et ça prend moins de place dans ton van que des kilos de papier !
Ensuite, pense aux procurations. Et ça il faut avouer qu’on y pense très rarement. C’est comme avoir un super-héros administratif qui agit en ton nom. Tu peux donner procuration à un proche de confiance pour certaines démarches. Ça peut être un vrai soulagement quand tu es à l’autre bout du pays ou du monde et qu’il faut signer un document urgent !
Enfin, n’oublie pas de planifier tes retours pour les démarches importantes qui nécessitent ta présence physique. Renouvellement de passeport, contrôle technique du van… (Oui, même ton fidèle destrier a besoin d’un check-up de temps en temps !) Intègre ces rendez-vous dans ton itinéraire de voyage.
Quelles sont les implications fiscales spécifiques à la vanlife ?
La vanlife, c’est la liberté sur quatre roues, mais côté fiscal, c’est parfois un peu plus compliqué. Eh oui, même quand tu sillonnes les routes, le fisc ne te lâche pas d’une semelle !
Commençons par une bonne nouvelle : en tant que nomade, tu dis au revoir à la taxe d’habitation et à la taxe foncière (sauf si tu continues à être propriétaire d’un bien pour le foncier). Puisque tu n’as pas de domicile fixe, ces taxes ne s’appliquent pas à toi. C’est déjà ça de gagné, non ?
Mais attention, si tu es un digital nomad, c’est-à-dire si tu travailles en ligne tout en voyageant, l’imposition de tes revenus peut devenir un vrai casse-tête chinois. En règle générale, tu restes imposable dans ton pays de résidence fiscale (souvent la France, si c’est là que tu as établi ton centre d’intérêts). Donc même si tu bosses depuis une plage thaïlandaise, c’est bien à Bercy que tu devras rendre des comptes. (Désolé de casser l’ambiance paradisiaque !)
Et si tu passes beaucoup de temps à l’étranger ? Là, ça se corse. Tu pourrais être considéré comme résident fiscal d’un autre pays. Dans ce cas, tu devrais peut-être déclarer tes revenus là-bas. Mais attention, la France a des accords avec de nombreux pays pour éviter la double imposition. Donc pas de panique, tu ne paieras pas deux fois !